Publiées en 1890 les "Histoires naturelles" de Jules Renard sont une oeuvre naturaliste importante qui donne une voix à son objet de l'observation, les animaux, permettant à eux de transformer en sujet poétique. En parlant pour ceux qui n'ont pas de voix, Renard ouvre un nouveau champ de l'écriture naturaliste.
L'auteur ne veut pas seulement raconter des animaux, mais les plaire, il circonscrit précisément les conditions de sa démarche. Comme les limites de circonscrire les comportements de l'animal sont fixées sur le regard de l'homme il va ajouter l'imagination à ses observations qu'il aperçoit convenables à l'intérieur de l'animal concerné.
L'imaginaire chez Renard, c'est, on dirait, d'ajouter des références en deuxième instance à l'image de l'animal qui est d'abord observé d'une manière assez pure sans réticence. Ces références se constituent dans la combinaison du comportement observé dans l'animal avec des intentions et des sentiments. La singularité avec qui l'objet est traité va compléter l'impression du regard d'un être vivant, même allongeant les historiettes vers des études de cas. Souvent Renard ajoute un élément ironique à ses descriptions en comparant les animaux et leurs comportements aux êtres humains. Il ne va pas décrire tous les animaux d'une espèce mais un seul ou un certain nombre de plusieurs animaux – ceux que le narrateur voit avec ses propres yeux. Les descriptions oscillent donc entre singularité et généralité, une démarche qui permet de souligner l'animal comme phénomène d'une appartenance à une espèce qui développe son propre caractère qui est si unique que l'un d'un être humain.
Pour désigner la méthode renardienne de la description et l'attribution des animaux, ce travail va se deviser en 3 parties : Premièrement, on va traiter la construction du regard de l'observateur, le chasseur,qui signifie l'instance la plus importante entre l'auteur et les animaux parce que l'observation, comme on va voir, est le premier départ des écrivains naturalistes. La poésie dérive et recoure toujours au visuel, elle est « l'écran » entre sujet et objet. La deuxième partie sera consacrée à l'analyse de deux historiettes de l'oeuvre, en faisant référence au processus de l'interaction entre l'observation et l'imaginaire, entre connaissance et reconnaissance. Puis, on traite la métamorphose du chasseur. Comme ça, on suit la structure originaire de l'oeuvre, qui suit une argumentation distingué sur la métamorphose du regard.
Table des matières
1. Introduction
2. Le contrat de la lecture naturaliste
3. Les animaux - Entre singularité et généralité
3.1. Les « Dindes » et la hiérarchie des animaux
3.2. « La Poule » et le plaisir de l'ordinaire
4. La métamorphose du chasseur
5. Conclusion
Bibliographie