Cet article étudie la problématique du leadership féminin pour l’autopromotion de la femme dans la commune de Boukoumbé. Se fondant sur des arguments théoriques et des observations de terrain, l’analyse montre que les groupements féminins changent la vie des femmes à bien d’égard : les revenus du couple et leur bien-être sont améliorés. Malgré la réticence de certains époux et le poids de la tradition, l’auto- promotion de la femme et le leadership féminin sont des concepts de plus en plus acceptés et intégrés par les uns et les autres.
Malgré des résultats et succès enregistrés dans la lutte pour la réduction de la pauvreté, on ne parvient pas à réduire les inégalités hommes et femmes. Alors qu’au Bénin les femmes représentent 51,2% (RGPH4) de la population totale et plus de la moitié de la population active, elles ne contribuaient au revenu qu’à proportion de 22 % en 1998. Leur contribution à la richesse nationale apparaît dévalorisée et sous-estimée.
Marginalisée par-ci, soumise par là, écartée de l’accès aux biens et services et de leur contrôle de l’autre côté, analphabète dans sa grande majorité (80%), la femme béninoise est encore dans une situation de discrimination préjudiciable au développement de son pays. Elle est dans la plupart des cas brimée, violentée et marginalisée. Cette marginalisation est criarde dans le domaine du pouvoir (exécutif, législatif ou judiciaire), au sein des partis politiques où elle est sous-représentée et dans l’administration publique. L’écart entre homme et femme est aussi remarquable dans tous les domaines (économie, santé, éducation, travail, droit, etc.).
- Quote paper
- Thomas Carrena (Author), 2014, Problématique du leadership féminin pour l’autopromotion de la femme, Munich, GRIN Verlag, https://www.hausarbeiten.de/document/1397219